Personnalités Tunisiennes
Ces Hommes et Femmes ont marqué de leur
empreinte l'Histoire de la Tunisie
Elissa,
princesse
de Tyr, sœur du roi de Tyr Pygmalion,
quitte la Phénicie après le meurtre de son mari perpétré
par son frère. Débarquée sur les côtes de l'actuelle
Tunisie, vers 814 av. J.-C., la reine Didon, appelée aussi
Elissa, choisit un endroit où fonder
une nouvelle capitale pour le peuple phénicien et ce fut Carthage. Elle
obtient pacifiquement des terres, selon des accords conclus avec
le seigneur local.
|
Massinissa (238 av. J-C - 148 av. J-C) est le premier roi de la
Numidie unifiée.
Massinissa passe dans le camp de Rome, en 204 av. J.-C.
contribue à la capture de
Syphax, roi de la Numidie occidentale. Ce dernier est envoyé à Rome en tant que prisonnier où il
meurt en 202 ou 203 av. J.-C. En récompense les Romains accordent au roi
Massinissa le royaume de
Syphax. Masinissa est le grand-père de Jugurtha. |
Hannibal Barca
né en 247 av. J.-C.
et mort par
suicide en 183 av. J.-C., est un
général et
homme politique
carthaginois, considéré comme l’un des plus
grands stratèges de l’histoire. À la fin de l’année 218, il quitte l’Espagne avec son
armée et traverse les Pyrénées, puis les Alpes avec ses
éléphants, pour gagner le
nord de l'actuelle Italie. Pourtant, il ne parvient pas à
prendre Rome. Il réussit à maintenir une armée en Italie
durant plus d’une décennie sans toutefois parvenir à
vaincre les Romains, faute de renforts. Une contre-attaque de ces derniers le
force à retourner à Carthage. |
Jugurtha,
(160 av. J.-C. -
104
avant J.-C.), est un roi de
Numidie. Il s'oppose durant sept ans à la puissance romaine
entre 111 av. J.-C. et
105 av.
J.-C. C'est sur un plateau, appelé de nos
jours la Table de Jugurtha, près de Kalaât Senane, qu'a choisi
le roi numide Jugurtha pour résister aux Romains. Il s'y réfugia
avec son armée vers 107 av J-C. Le siège a duré des mois sans
que Marius, chef de l'armée romaine, puisse atteindre le haut du
rocher. Jugurtha est le petit-fils du roi numide
Massinissa dont le tombeau se trouve à
Cirta,
l'actuelle
Constantine en Algérie, et qui fut un grand allié de Rome
durant les guerres puniques. |
El-Kahena,
de son vrai nom Damya, est une reine
guerrière
berbère qui
combattit les
Omeyyades lors de l'invasion
islamique en Afrique du Nord au
VIIe siècle. Fille unique, elle aurait été
désignée par sa tribu après la mort de son père. Elle défait par
deux fois la grande armée des Omeyyades grâce à l'apport des
cavaliers de Banou Ifren. Elle règne sur tout l'Ifriqiya pendant
cinq ans. Vaincue en 693 par Hassan Ibn Noôman, elle se
réfugie dans l'Amphithéâtre
d'El Jem. Elle est vaincue, se trouve prisonnière. Les chefs de l'armée
Omeyades la décapitèrent et envoient sa tête comme trophée au calife Abdelmalek en
Syrie.
|
Oqba Ibn Nafaâ Al Fihri , (622 - 683),
est un général
arabe envoyé par
Mouaouia,
calife omeyyade de Damas, en 670,
à la tête des
armées
musulmanes, dans le
but de propager l'islam
et d'étendre ses territoires. C'est dans une
plaine, non loin de la côte, tenue par les Byzantins et loin des montagnes,
bastion de la résistance berbère, qu'il choisit de poser en 670 les bases de la ville
de
Kairouan,
sur la ligne de confrontation entre Byzantins et musulmans. Il y édifie la
Grande Mosquée de Kairouan. Il meurt lors de la défaite de son armée contre les
soldats
berbères menés par Kosseila.
Selon le récit d'Ibn
Khaldoun, c'est
El-Kahena qui a
ordonné la mort d'Oqbaa. |
Ibn Khaldoun,
(27 mai 1332
à
Tunis - 17 mars 1406
au
Caire),
est un
historien,
philosophe,
diplomate et
homme politique arabe
d'Afrique
du Nord. Ibn Khaldoun
est surtout un historien de premier plan auquel on doit la
Moukaddama (Introduction à l'histoire universelle) et
le Livre des exemples ou livre des considérations sur
l'histoire des Arabes, des Persans et des Berbères.
|
Ali Ben Ghedhahem, né en
1814
à
Sbeïtla et décédé le
10 octobre 1867
à
La Goulette,
est un dirigeant
tribal
tunisien, de la région
de
Kasserine. Il est l'instigateur de la révolte de
1864 contre le pouvoir en place, en réponse au dédoublement
des impôts
imposé en
1858 par la politique financière instaurée par le
ministre
Mustapha Khaznadar.
Alors que les soldats du bey s'en prennent à toutes les
tribus, Ali Ben Ghedhahem ordonne la désobéissance
civile et se voit contraint de se réfugier dans les
montagnes près de Oueslatia et d'organiser la résistance. D'autres tribus
se rallient à son mouvement. En avril 1864, Ben Ghedhahem et ses
alliés déclarent la rébellion, mouvement qui gagne la
majeure partie du pays, n'épargnant que la
capitale
Tunis et la région du
cap Bon.
|
Mahmoud El Materi, (décembre 1897
à
Tunis -
13 décembre 1972
à Tunis), est un nationaliste, médecin et
homme politique
tunisien. Il est l'un des fondateurs du
Néo-Destour dont il est le premier
président. Il est aussi
l'un des fondateurs du journal
L'Action tunisienne. A l'occasion du congrès de Ksar
Hellal tenu le
2 mars 1934, est né le Néo-Destour. El Materi était son premier président. En septembre 1934, il est exilé
en même temps que les autres dirigeants du parti durant deux ans dans le Sud
tunisien, à
Bordj
le Bœuf. El Materi devient ministre de la Santé publique dans le
premier gouvernement formé par Habib Bourguiba. En raison de désaccords avec le nouveau président Bourguiba, El Materi démissionne de son
poste de ministre. Il reste député et marque nettement son opposition avec
Bourguiba lors de débats à l'Assemblée nationale. |
Aziza Othmana (1606 -
1669), est une
princesse
tunisienne
appartenant à la
dynastie beylicale des
Mouradites.
Elle est la fille
d'Ahmed Dey.
Elle est célèbre
pour ses œuvres de bienfaisance.
Vers la fin de sa vie, elle
affranchit l'ensemble de
ses esclaves et constitue en
habous la totalité de ses biens au profit d'œuvres
caritatives très diverses : fonds
destinés à affranchir les
esclaves et racheter les
prisonniers,
fonds pour constituer les
trousseaux de
mariage des jeunes filles
pauvres, etc. Le testament
qu'elle rédige la dessaisit en
effet de tout ce qu'elle possède.
Elle fonde et participe au
financement de l'hôpital de la rue El Azzafine
à
Tunis, qui devient plus tard
l'actuel
hôpital Aziza Othmana. |
Sophonisbe née à Carthage en 235 av. J.-C et décédée à Cirta en 203 av. J. -C., est une reine de Numidie, connue en berbère sous le nom de Sofines et épouse de Syphax, roi berbère de Numidie.
Fille d'Hasdrubal Gisco, général carthaginois, célèbre pour sa beauté, elle épousa Syphax, roi de Numidie vers -206/ -205, sur ordre de son père, afin de sceller une alliance entre Carthaginois et Numides.
D'après
Diodore de Sicile elle passait pour instruite et pour avoir reçu
une éducation. Appien rapporte par ailleurs qu'elle fut
auparavant fiancée à Massinissa, autre roi numide rival de
Syphax, avant qu'il ne devienne allié de Rome. La plupart des
historiens gréco-romains soulignent l'influence de Sophonisbe
sur Syphax. (Source wikipedia)
|
Habib Bourguiba, né
le 3août 1903 à Monastir. En 1934, à l’âge de
31 ans, il fonde le Néo-Destour, fer-de-lance du mouvement pour l’indépendance
de la Tunisie.
Une fois l’indépendance obtenue le
20 mars 1956, il
s’emploie à mettre sur pied un État moderne en mettant fin à la monarchie et
en proclamant la république dont il devient le premier président le
25 juillet 1957.
Parmi ses réussites figurent le
développement de l’éducation
et l'enseignement,
l’égalité entre
hommes et femmes et le
développement économique. Son
régime est articulé aussi sur
l'autoritarisme, l'oppression et les procès
politiques. Il a commencé sa
vie en tant que libérateur et l'a
fini en tant que despote. Sa
santé se dégrade dans les années
80 et il finit par être destitué le
7
novembre
1987, à l’initiative de
son
Premier ministre
Zine el-Abidine Ben Ali. Installé
par le nouveau régime en
une résidence surveillée à Monastir,
il meurt le 6 avril 2000 et
repose dans le
mausolée qu’il s’était
fait construire. |
Bahi Ladgham, né le 10 janvier 1913 à Tunis et mort le 13 avril 1998 à Paris, est un homme politique tunisien,
charismatique, intègre et fidèle, compagnon de Bourguiba
dans les moments difficile. Il a occupé plusieurs postes importants
au sein de la nouvelle république. Militant pour l'indépendance, il devient le troisième
Premier ministre de la Tunisie et l'un des bâtisseurs de la Tunisie moderne, en contribuant à fonder l’armée nationale.
Incarcéré à plusieurs reprises, il participe aux négociations franco-tunisiennes pour l’indépendance et doit, durant sa carrière politique, trouver une solution aux différends tuniso-égyptiens et faire face à plusieurs crises dont la crise de Bizerte, la nationalisation des terres appartenant aux colons, le règlement du contentieux frontalier avec l’Algérie et la crise jordano-palestinienne de 1970. |
Sadok Mokaddem, né le 24 avril 1914 à Tunis et décédé en 1993,
est un médecin et homme politique tunisien, originaire de Djerba.
Dès 1950, il est membre de la direction du Néo-Destour, ce qui
lui vaut d'être arrêté et exilé au camp de Tataouine. En 1955, il est nommé ministre de la Santé dans le deuxième cabinet de Tahar Ben Ammar.
Après l'indépendance, il est élu député à l'Assemblée nationale constituante puis nommé ambassadeur au Caire. De1957
à1962, il occupe le poste de ministre des Affaires étrangères où
il joue un rôle important dans la crise de Bizerte.
En 1964, il est élu comme président de l'Assemblée nationale, poste qu'il conserve jusqu'en 1981. |
Abdelaziz Thâalbi
(5 septembre
1876
à
Tunis - 1er
octobre
1944 à Tunis)
est un
homme politique
tunisien. Il est le fondateur du
Destour en
1920, parti politique qui devient plus tard le parti du
Néo-Destour. Il milite au sein du mouvement
des
Jeunes Tunisiens dès
1907. À partir du
8 novembre
1908, devenu lieutenant d'Ali
Bach Hamba, il rédige l'édition
arabophone du journal
Le Tunisien. Abdelaziz Thâalbi prend part à tous les premiers
combats du mouvement national. Ainsi, il prend part en
1910 à la protestation des étudiants de la Zitouna.
En
1911, il participe à l'affaire
du Djellaz et, en
1912, il s'illustre lors de l'affaire du
boycott des tramways tunisois. |
Tahar Haddad (1899-1935),
penseur et patriote. Dès son jeune âge cet ancien élève de
l'Université de la Zitouna milita pour
l'émancipation de la femme tunisienne musulmane. En 1930 il
publia son ouvrage "Notre femme dans la charia et la société".
Ses pensées soulevèrent un tollé d'indignations et de refus de
la part des milieux conservateurs. Cc n'est qu'en 1956 que ses
idées furent reconnues à leur juste valeur lors de la
promulgation du code du statut personnel. |
Farhat Hached,
né le 2
février 1914 à
Kerkennah, est
un
syndicaliste tunisien.
En 1946, il regroupe les syndicats autonomes du Nord et du Sud,
et la Fédération générale tunisienne du travail au sein de l’UGTT.
A 32 ans, il est promu secrétaire général de la centrale
syndicale, qui s’engage ensuite aux côtés du Néo-Destour dans sa
lutte anticolonialiste. Le 5 décembre 1952, il est abattu par
l'organisation terroriste coloniale "La Main Rouge", près de
Radès. Il
sera inhumé à Kerkennah avant que son corps ne soit ramené à
Tunis en 1955 et enterré dans un mausolée à la Kasbah. |
Tahar Sfar
(1903-1942) est l'une des grandes
figures qu'a engendrée Mahdia. IL fut l'un des fondateurs du Néo-Destour. Il
milita farouchement pour l'indépendance. Son patriotisme exemplaire l'amena à
prendre des positions dures contre le colonialisme. Il connut l'éloignement à
Zarzis puis la prison. Il en sortit en 1938, affaibli et malade.
|
Chokri Belaïd,
né le 26 novembre 1964 à Djebel Jelloud et mort le 6
février 2013 à Tunis, fut un avocat et homme politique. Dès sa jeunesse il s'engagea au sein de l'UGTT
dont il fut membre du bureau exécutif. Son militantisme à la
tête des patriotes démocrates lui valut son arrestation en 1987
et sa détention à R'jim Maâtoug.
Après des études en Irak et en France il devint avocat. Farouche défenseur des droits
de l'homme, n'hésita pas à plaider, sous Ben Ali, dans des procès politiques
comme celui du bassin minier de Gafsa en 2008. En 2011, il fonda
son propre parti politique "Al Watad". Il participa à la création du Front populaire, une coalition de plusieurs partis de gauche.
Le 6 février 2013 il est assassiné, lâchement, par deux inconnus alors qu'il sortait de son domicile.
La réaction de son épouse, Basma Khalfaoui, elle aussi militante de gauche, restera dans toutes les mémoires: "Pleurer j'aurai le temps,
ce n'est pas grave. Maintenant il faut lutter".
Ce meurtre déclencha un tollé d'indignation et de colère parmi la population.
Jamais un enterrement (08-02-2013) n'a rassemblé autant de tunisiens et tunisiennes, depuis la mort de Farhat Hached.
|
Salah Ben Youssef, né le
11 octobre 1907
à Maghraoua (Djerba)
est un homme politique tunisien, l'un des principaux chefs de file du mouvement national tunisien. Il débute sa carrière
politique en tant que secrétaire général du
Néo-Destour. En août 1950,
il est désigné
ministre de la Justice dans le gouvernement de
M'hamed Chenik. Chargé de porter à l'ONU,
réunie à
Paris, une plainte tunisienne en mars
1952. Ben Youssef est un nationaliste arabe pro nassérien. Il
refuse les accords entre Bourguiba et Mendès France. Après un
conflit sanglant entre ses partisans et ceux de Bourguiba il se
réfugie en Egypte puis en Allemagne.
Le 12 août 1961, il est assassiné dans un hôtel de Francfort où l'attirent deux
"Compatriotes", proches du régime de Bourguiba, dont
l'un semble être son propre sousin Zarg El Ayoun. |
Natif de Gafsa, feu Ahmed Tlili (1916-1967)
fut un militant syndicaliste de la première heure et un combattant pour
l'indépendance de la Tunisie. Il fut emprisonné à plusieurs reprises par les
forces coloniales. Il se distingua également par son franc parler et ses
prises de position en faveur de la liberté. Disgracié par le président
Bouguiba en 1965, il quitta discrètement le pays qui l'a vu naître. Il meurt en
1967, à Paris. |
Abou el Kacem Chebbi
(24 février 1909 à Tozeur - 9 octobre
1934 à Tunis) est un poète
tunisien d’expression arabe considéré comme
le poète national de la Tunisie. Il entre à la Zitouna en 1920.
En parallèle à l’écriture de ses poèmes, il participe aux
manifestations anti-zitouniennes qui agitent alors Tunis. Ayant
terminé ses études, il fréquente les cercles littéraires.
Le
1er
février 1929, tient une conférence à la
Khaldounia avec pour sujet l’imagination poétique chez les
Arabes. Il y critique la production poétique arabe ancienne. Sa
santé, déjà fragile, se dégrade considérablement et il meurt
subitement à l’âge de vingt-cinq ans. |
Habib Thameur
(4 avril 1909 à
Tunis - 22 décembre 1949 à
Lahore) est un homme politique et
médecin tunisien. Il effectue ses études de
médecine à
Toulouse et devient en
1936 président de la cellule du
Néo-Destour.
Après
les arrestations des dirigeants nationalistes à la suite
des événements du 9 avril 1938, il est chargé de la
direction secrète du Néo-Destour. Revenu à Tunis à la fin
1938, il devient président par intérim du Néo-Destour et conserve ce poste jusqu'au congrès du 17 octobre 1948.
Habib Bourguiba porté à la présidence du mouvement,
Thameur en est désigné directeur. Envoyé au Pakistan pour participer au premier congrès économique
islamique tenu à
Karachi, il y meurt dans un accident d'avion. |
Mongi Slim (1908-1969),
est un
homme politique et diplomate tunisien. Il naît au sein d'une famille aristocrate
d'origine grec.
Diplômé en droit de la faculté de Paris il adhère
au Néo-Destour en 1936 dont il assume la direction à la fin des années 1940. En 1952, il est
emprisonné puis relâché au début de l'année 1954.
A partir de 1954, il sera le négociateur
en chef de la délégation tunisienne qui
mènera des pourparlers en vue de
l’indépendance qui fut acquise en 1956.
Il occupa le poste d'ambassadeur
de Tunisie aux USA, ministre des
Affaires étrangères puis ministre de la
Justice jusqu’à son décès en octobre
1969. Entre temps il fut a président de l’assemblée générale de l’Organisation des Nations-Unies du 20 septembre 1961 au 18 septembre 1962.
Il fut l'un des hommes les plus
respectés de Tunisie pour son
patriotisme, sa droiture, sa compétence
et sa gentillesse. |
Ali Belhaouane, né le 13 avril 1909 à Tunis et décédé le 11
mai 1958, est un militant et homme politique tunisien.
Il a poursuivi ses études à la faculté des lettres de Paris.
Diplômé en philosophie et lettres arabes, il est recruté comme professeur au Collège Sadiki en 1935. À partir de 1936, il se dévoue à la cause nationaliste et participe au congrès du Néo-Destour
en 1937. Le 8 avril 1938 il conduit la manifestation qui revendique l'institution d'un parlement tunisien mais se voit arrêté et emprisonné, ce qui contribue à une fusillade faisant plusieurs dizaines
de morts à Tunis. Libéré, il est chargé en 1943 de l'organisation des structures du Néo-Destour. En 1955 il joue un rôle crucial dans l'organisation du congrès du Néo-Destour.
Après l'indépendance il fut chargé de plusieurs missions à l'étranger à l'instar de la conférence afro-asiatique du Caire en décembre 1957, de la conférence des peuples musulmans de Lahore ou encore du congrès de Tanger en avril 1958.
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Slimane Ben Slimane,
(1905-1986) est un médecin et homme politique tunisien. En 1928, il part à Paris pour suivre des études de médecine.
Il milite au sein de l'Association des étudiants musulmans nord-africains,
où il côtoie plusieurs jeunes figures des mouvements communistes et
nationalistes maghrébins. En 1934 il adhère Néo-Destour. Ophtalmologue, il exerce comme médecin de libre pratique au boulevard Bab Menara à Tunis. Il participe au congrès du Néo-Destour
de 1937, Lors des événements du 9 avril 1938, il est arrêté. Il est exclu en 1950 du bureau politique du Néo-Destour après avoir participé à une réunion du Mouvement de la Paix, une organisation proche des communistes. Il crée en décembre 1960 le mensuel La Tribune du
Progrès, le journal est suspendu après un article de Ben Slimane titré « Le Palais de Carthage et le pouvoir personnel ». Le 14 août 1973, à la surprise générale, Bourguiba le décore de l'insigne de l'Ordre du mérite et décide la levée de son exclusion du Néo-Destour. |
Maya Jribi, née le 29 janvier 1960 à Bou Arada et
décédée le 19 mai 20181 à Radès,
est une femme politique tunisienne.
Maya Jribi suit ses études de 1979 à 1983, à la faculté des sciences de Sfax où elle milite au sein de l'UGTT.
En 1980 elle adhère à la la Ligue tunisienne des droits
de l'homme. En 2001
Maya Jribi est élue le 25 décembre 2006 à la tête du PDP, succédant ainsi à
Néjib Chebbi. Elle devient ainsi la première femme à diriger un parti politique tunisien et la deuxième au Maghreb à la tête d'un parti composé majoritairement d'hommes.
Le 23 octobre 2011, Maya Jribi est élue membre de l'assemblée constituante dans la circonscription de Ben Arous. Elle présente sa candidature à la présidence de l'assemblée constituante, cependant
elle est vaincue par le secrétaire général d'Ettakatol, Mustapha Ben Jaafar.
En 2014, Maya Jribi reçoit les insignes de chevalier de l'Ordre tunisien du Mérite17. En 2015, elle est décorée des insignes de commandeur de l'Ordre de la République, remis par le président de la République tunisienne à l’occasion de la Journée nationale de la femme. |
Tawhida
Ben Cheikh (1909-2010) est la
première femme médecin du monde arabe.
Issue d'une famille de la ville de Ras
Jebel, elle est d'abord élève chez les
sœurs de la rue du Pacha à Tunis entre
1918 et 1922 puis fréquente le lycée
Armand-Fallières de Tunis. En 1928, elle
devient la première bachelière musulmane
de Tunisie. Elle s'inscrit à la
faculté de médecine de Paris. En 1936,
elle obtient son diplôme de médecin.
Elle est nommée directrice du planning
familial en 1970. En parallèle elle
dirige les services de maternité des
hôpitaux Charles-Nicolle (1955-1964)
puis Aziza Othmana (1964-1977).
|
Mohamed Daghbaji est l'un
des premiers résistant tunisiens face à l'occupation française.
Né
dans dans la sud tunisien, près de Gabès. Il effectue son service
militaire dans l'armée française entre 1907 et 1910. Avec certains de
ses camarades, Il déserte l'armée en 1916, mène la révolte du 2 janvier
1920 avant de rejoindre un groupe de militant en Libye, revient par la
suite pour mener des opérations en Tunisie. Les autorités françaises le
font juger par contumace et le condamne à mort. Arrêté il fut fusillé
sur la place du souk El Hamma, le 1er mars 1924 à l'âge de 39 ans. |
Bchira Ben
M'rad, fonde en 1937 la première organisation féminine
tunisienne, l'Union
musulmane des femmes de Tunisie, avec le
soutien de son père.
Celle-ci participe également avec ses sœurs
à faire éditer de nombreux articles dans la revue de son
père. Son père, Cheikh El Islam Mohamed Salah Ben Mrad,
lui donna, ainsi qu'à ses sœurs, une éducation moderne qui
leur permit de se mêler étroitement à la vie intellectuelle
et culturelle de Tunis. |
Gilbert
Naccache est né en 1939 à Tunis et décédé le 26 décembre
2020 à Paris. Il fait ses études
supérieures à Paris à l'institut national agronomique. De retour
en Tunisie, il travaille au
ministère de l'Agriculture comme ingénieur agronome. Ses
activités politiques au sein du groupe Perspectives lui valent
d'être arrêté en mars 1968. Condamné lourdement, par le régime
bourguibien, il sera libéré en 1979. Il vit actuellement en
France. De ses écrits de prison on peut citer « Cristal », édité
en 2001, « Le Ciel est par-dessus le toit, nouvelles, contes et
poèmes de prison et d'ailleurs », en 2005.
Depuis la Révolution du 14 janvier 2011, il est retourné à
plusieurs reprises dans son pays natal pour s'enquérir de la
situation et témoigner de son amour pour sa patrie. |
Mohamed Fadhel Ben
Achour (16 octobre 1909 - 20 avril 1970) est un
théologien, écrivain, patriote et intellectuel tunisien.
Successivement mufti malékite en 1953 puis cadi auprès du
tribunal du Chariaâ en 1956, il entre à dans la
magistrature après indépendance au
poste de président puis de premier
président de chambre à la Cour de cassation. En 1962, il
est nommé par le président Bourguiba comme premier mufti
de la République, poste qu'il occupe jusqu'à sa mort. En
1961 il devient doyen de la faculté de la charia et de
théologie, nouvelle dénomination de l'Université Zitouna.
Il est l'un des seuls
tunisiens religieux qui a défendu les dispositions du
Code du statut personnel.
|
Mohamed
Tahar Ben Achour
(septembre 1879 à Tunis - 12 août 1973 à La Marsa) est un
professeur et recteur de
l'Université Zitouna. Il est le plus connu d'une grande lignée
d'intellectuels, religieux et juristes de la famille Ben Achour.
Il commence par apprendre le Coran avant d'intégrer la Zitouna
en 1892. En 1898, il reçoit des cours de français. En 1932, la
fonction de Cheikh El Islam malékite est créée, Ben Achour étant
le premier à l'occuper. La même année, il est nommé recteur de
la mosquée Zitouna. Il préside la commission de réforme de la
Zitouna |
Béatrice Slama, née Saada, à Tunis en 1923 et décédée
à Paris en 2018 Elle est issue d’une riche famille tunisienne juive de Gabès.
Elle s’engage au parti communiste en pleine illégalité pour lutter contre le nazisme et l’occupation allemande de la Tunisie. Au lendemain de la guerre, elle a été parmi les fondatrices de l’Union des jeunes Filles de Tunisie (UJFT), organisation
proche du parti communiste qu’elle dirigera de 1944 à 1948. Elle reprend ses études à Paris au lendemain de la Guerre et obtient une licence d’Italien qui lui a permis d’enseigner la langue italienne au collègue Alaoui de 1948 à 1961. Agrégée de Lettres modernes en 1961, elle enseignera à la jeune université de Tunis de 1961 à 1965. Avec son mari le Dr Ivan Slama, elle quitte la Tunisie en 1965 pour s’installer à Paris ou elle a fait une carrière d’enseignante à l’Université de Vincennes (Paris 8).
Extraits de la notice biographique de Béatrice Slama établie en
2018 par le Professeur et doyen de la faculté de Manouba Habib Kazdaghli
.
|
Aly
ben Ayed
(15 aout 1930 - 14 février 1972)
est un comédien et metteur en scène.
Son passage à la tête de la
troupe municipale de théâtre de
Tunis marque d'une pierre blanche
l'édifice du théâtre tunisien. Son
répertoire, qui se situe dans la
période allant de 1958 à 1971, est
riche et varié : il compte pas moins
de 27 pièces dont Œdipe Roi, Hamlet,
Caligula, L'École des femmes,
Othello, L'Avare, Mourad III, Yerma,
Le Maréchal, L'homme à l'âne, La
maison d'Ali Baba, Il part pour
Paris, le 9 février
1972,
pour mettre les dernières retouches
à une pièce traitant de la
révolution palestinienne. Victime
d'une hémorragie cérébrale, il meurt
le 12 février à l'âge de 41 ans.
|
Georges Adda (septembre 1916 à Tunis - 28 septembre 2008
à Tunis)
est un
homme politique et syndicaliste tunisien. George Adda se
présente lui-même comme un juif tunisien antisioniste. Cet
homme a ainsi apporté un soutien sans nuance à la libération
de la Palestine, proclamant souvent son appui aux droits du
« peuple palestinien martyr ». Il s'est battu pour « les
libertés et la démocratie et les droits de l'homme. Il est
emprisonné de septembre 1935 à avril 1936. En avril 1940, il
est placé en résidence surveillée à Zaghouan puis Béja. À
nouveau arrêté en 1952 avec les dirigeants destouriens et
communistes, il est éloigné dans le Sud tunisien et n'est
libéré qu'en 1955. Il écrira à propos de cette période : «
Pour la libération de mon pays, j'ai connu les prisons, les
camps de concentration et les déportations des colonialistes
français. ». |
Mohamed Talbi
né le 16 septembre 1921 à Tunis, est un historien, penseur et islamologue
tunisien. Agrégé d’arabe et
docteur ès lettres à la Sorbonne en 1968, Mohamed Talbi exerce la fonction
de professeur puis doyen à faculté des lettres et sciences humaines de Tunis
de 1966 à 1970. Il devient par la suite recteur de l'université de Tunis. Il
écrit plusieurs ouvrages dont
Ibn Khaldoun et l'Histoire en 1965, Réflexions sur le Coran en
1989 et Ma religion c'est la liberté en 2011 Il œuvre pour la
rénovation de la pensée musulmane et la lutte contre l'intégrisme et
l'obscurantisme. |
Hichem
Djaïet né le 6 décembre 1935 à
Tunis, est un historien,
islamologue et penseur tunisien, agrégé
d'Histoire en 1962 à Paris, spécialiste
de l'histoire islamique du Moyen Âge, il
écrit de nombreux ouvrages dont:
Connaissance de l'Islam en 1992,
Vie de Muhammad et La Crise de
la culture islamique
en 2004. |
Youssef Seddik né en 1943 à
Tozeur, est un philosophe et penseur tunisien
spécialiste de la Grèce antique et de l'anthropologie du Coran.
Il obtient un doctorat à l'École des hautes études en sciences
sociales de Paris. Il a enseigné la pensée islamique moderne à
l'Université Paris III de 1995 à19962. Il publie de nombreux
ouvrages dont Nous n'avons jamais lu le Coran en 2004,
Qui sont les barbares ? en 2007 et Tunisie, la
Révolution inachevée en 2014.
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Moncef
Bey
(mars 1881 à Tunis -1er
septembre 1948 à Pau (France) est bey de
Tunis du 19 juin
1942 à sa destitution le 15 mai 1943. Il
est l’avant-dernier représentant de la dynastie husseinite.
Durant son règne, marqué par la Seconde Guerre mondiale, il
tente d’affirmer son indépendance vis-à-vis des autorités de
Vichy dont dépend la Tunisie, tout en protégeant sa
population des conséquences du conflit. Il est dans le même
temps l’un des principaux soutiens au mouvement
nationaliste.
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Mohamed Larbi Zarrouk, né le 29 octobre
1822 au Bardo et décédé le 4 juin 1902 à Médine, est un homme politique
tunisien. Son grand-père Mohamed Arbi Zarrouk Khaznadar, ministre des
Finances puis principal ministre en 1815, avait été exécuté en 1822, accusé
à tord ou à raison d'être l'instigateur de l'assassinat de Youssef Saheb
Ettabaâ.
Mohamed Larbi Zarrouk fils, occupa les fonctions d'administrateur des
palais beylicaux sous le règne d'Ahmed Bey, président du Conseil municipal
et maire de Tunis, puis proviseur du Collège Sadiki, entre 1875 et 1881,
sous le mandat de Kheireddine Pacha. Suite à son refus de l'établissement du
protectorat français sur la Tunisie, il est pourchassé. Mais il réussit à
rejoindre Istanbul. |
Kheireddine Pacha
(1882 au Caucase - 1890 à Istambul) est un homme politique
tunisien d'origine circassienne.
Grand Vizir, il promet de moderniser la pays. Il réforme la
mosquée Zitouna et la justice tunisienne. Il crée également une
bibliothèque et fonde le Collège Sadiki en 1875. Son
gouvernement est composé d'hommes intègres et compétents comme
les généraux Husseïn
Rustum.
Le sultan ottoman Abdelhamid
II fait appel à lui
et le nomme grand vizir de l'Empire ottoman, poste qu'il occupe
de 1878 à 1879.
Il se retire ensuite à Istanbul où il meurt en 1890. Sa
dépouille est rapatriée le 9 avril 1968 pour
être inhumée au cimetière
El Jellaz à Tunis. |
Raja Ben Slama est
chercheur, écrivain et psychanalyste tunisienne, née en
1968. C'est un des membres fondateurs de l' Association des
rationalistes
arabes, et de l'association "Déclaration des libertés en
France" et de "L'Association culturelle tunisienne pour la
défense de la laïcité."
Parmi ses œuvres:
- La Mort et les rites funéraire en Islam (2009)
- La Psychanalyse et l'Islam (2009)
- Edifice du virilisme : essais sur le masculin et le féminin (2005).
Articles en Français ou en Anglais: - Le "pénis inversé"
de la femme : histoire d'une fantaisie théorique,
(Novembre 2006) - "Le mythe politique de l'étalon",
La virilité en Islam (2004). - "Taire l’amour " (1993). |
Abdelmajid Charfi
né le 24 janvier 1942 à Sfax. Il
obtient un doctorat ès lettres de
l’Université de Tunis en 19821.
Enseignant de civilisation et de pensée
islamique, il est désigné doyen de la
faculté de lettres et sciences humaines
de Tunis de 1983 à 1986. Le 15 décembre
2015, il est élu à la présidence de
l'Académie
tunisienne des sciences, des lettres et
des arts. L'alternative qui se dégage de
ses travaux s'inscrit dans sa réflexion
sur le retard historique qui accable les
sociétés arabo-musulmanes. Parmi ses
ouvrages:
L'islam entre le message et
l'histoire en 2004, La pensée
islamique rupture et fidélité en 2008 et
Révolution, Modernité, Islam en 2012. |
Olfa Youssef est une
écrivaine et chercheur tunisienne spécialiste de la pensée
islamique, docteur en langue et littérature arabe. Elle a
publié
plusieurs ouvrages dont Démunies de raison et de religion (ناقصات
عقل و دين),
Confusion d'une musulmane (حيرة مسلمة) et Le Coran au risque de la
psychanalyse. Elle fut directrice de la Bibliothèque
nationale de Tunisie de 2009 à 20112.
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Khaoua Rachdi. C’était
le
7 mars 2012 alors que le pays était en pleine effervescence post
révolutionnaire, que le nom de Khaoua Rachdi, jeune étudiante, est entré
dans l'Histoire. Pour empêcher un extrémiste obscurantiste de remplacer
le drapeau rouge et blanc de la République par celui de l'emblème noir,
symbole de Ansar Echaria, sur le toit de la Faculté des Lettres, Arts et
Humanités de la Manouba, elle n'a pas hésité à escalader le mur, monter sur
la terrasse, lui tenir tête, et finit par remettre le drapeau national à sa
place. Ce geste héroïque lui a valu la reconnaissance de tout un peuple. |
Habiba
Ghribi , née le 9 avril 1984 à
Kairouan, est une athlète tunisienne, spécialiste des courses de
fond et de demi-fond. Elle est vice-championne du monde et
vice-championne olympique sur le 3 000 m steeple et la seule
athlète tunisienne médaillée olympique ou au niveau mondial.
Habiba Ghribi se fait remarquer dans les compétitions scolaires
et intègre, ensuite, une formation sportive civile. Le 6 août
2012, dans le cadre des Jeux olympiques de Londres, elle
décroche la médaille d'argent sur 3000 m steeple, devenant la
première Tunisienne, et la deuxième athlète de Tunisie tous
sexes confondus à décrocher une médaille olympique, après
Mohammed Gammoudi. Elle déclare par la suite : « Je dédie cette
médaille à toutes les femmes tunisiennes».
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Lamine Bey (4 septembre 1881 à Carthage - 30
septembre 1962 à Tunis) est le dernier bey de Tunis. Il est le
dernier représentant de la dynastie des Husseinites qui règne
sur la Tunisie depuis 1705. Investi prince héritier le 25 juin
1942, il succède le 15 mai 1943 à son cousin Moncef Bey,
destitué la veille à la suit de la libération de la Tunisie par
les Forces françaises libres. Destitué, suite à la proclamation
de la république, le 25 juillet, par l'Assemblée nationale
constituante. Lamine Bey et sa famille sont assignés à résidence
dans un palais sordide, à La Manouba. Les biens de la famille
régnante sont confisqués. Il demeure assigné à résidence jusqu'à
sa mort en 1962.
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